Après plusieurs dizaines d'heures, te voici enfin arrivé à ce que tu voulais. La voici cette ADN que tu cherchais tant. Cette ADN de fleur que tu avais trouvé dans le cimetière et en plein hiver. Oui tu l'as enfin, cette ADN. Elle est d'ailleurs étrange et t'aura donné du fils à retordre pour réussir à la capturer dans sa globalité et dans sa perfection la plus totale. Car oui après tout tu restes perfectionniste. Tu dessines doucement encore et encore ces courbes d'ADN qui te passionnent tant alors qu'une distillation de la plante est en train de se réaliser. Oui tu penses pouvoir réussir a utiliser sa propriété de renaissance aléatoire à d'autres plantes. Mais si tu arrives à cela, les grands prix des sciences ne t'intéresseront pas. Non c'est bien au-delà que tu vises. Oui car si cela fonctionne sur plusieurs plantes, alors tu pourrais l'adapter à l'être humain. Et même peut être permettre dans un temps futur à ressusciter l'humain dans sa totalité. Car oui, entre cela et l'illuvis, créer et procréer pourrait devenir possible et sans risques .Après tout, tu n'es pas comme ces monstres sortant un matériel non certain aux effets secondaires dévastateurs. Car tu en es persuadé, les transformations humaines avec l'illuvis ne sont pas des bonne choses. Mais tu t'emportes. Il allait te falloir du matériel. Oui. Puis la goutte de liquide distillée et mélangée à de l'hydroxyde d'argent tombe dans l'éprouvette. Tu la regardes quelque seconde en souriant. Si tes calculs sont bons, tu dois être proche d'un nouvel élément chimique. Alors tu ajoutes de l'eau à distiller doucement et là tu vois des bulles se former. Tu repousses l'éprouvette à toute vitesse et là, apeuré par la réaction, tu observes doucement. Le peu de liquide traverse l'éprouvette. Effrayé par la réaction tu te jettes sur la plaque d'acier renforcé qui trainait par-là, que tu mets sous la table. Car oui le liquide traverse la table. Tu arrives a le récupérer dans cet acier mais tu le sais que ça ne va pas durer indéfiniment. Tu te passes les mains dans les cheveux apeuré par ta création les yeux écarquillés, tremblant :
« Qu'es.... qu'est-ce que j'ai fait ??? Mais … C'est impossible … Juste impossible … »
Tu approches doucement tes doigts du liquide, tremblant, car tu n'as pas pu te tromper. Tous tes calculs sont parfaits. Et alors que tu es à côté du liquide ton bras est arrêté. Tu te retournes doucement et tu la vois. Lilith. Elle était entrée tu ne sais quand à force de te concentrer sur ce que tu faisais. Elle est un peu terrorisée à te voir ainsi. Elle rapproche ta main jusqu'à ses hanches et va te chuchoter a l'oreille.
« Je veux pas savoir ce que tu faisais mais … Touche pas à ça s'il te plait... Il serait stupide de perdre un doigt pour une erreur de calcul... surtout pour l'artiste que tu es... »
Tu poses délicatement la tête contre le ventre de la jeune femme... Cela faisait déjà plusieurs jours que tu n'avais plus vu personne à cause de cette plante et elle s'inquiétait pour toi... Tu regardes le sol puis relève la tête.
« Ma puce ? »
Elle pose un doigt sur ta bouche puis part t'embrasser pendant plusieurs minutes avec toute la sensualité qu'elle sait y mettre. Puis elle glisse c'est doigt dans les tiens.
« Tout le monde peut faire une erreur de calcul mon chou. Tu te rends bien compte que tu t'es planté. Alors ne fais pas n'importe quoi s'il te plait... Je tiens trop de toi mon tout beau »
« Désolé Lilith … Je te mérite pas … »
Tu te lèves doucement et tu commences à sortir
« Tu vas où mon beau ? »
« Faire un tour... J'ai besoin de prendre l'air un peu seul »
« Zoltan ? »
« Quoi encore ? »
« Je t'aime ... »
Tu retournes vers elle et lui caresses la joue
« Désolé ma douce... Moi aussi je t'aime … Mais je supportes pas les erreurs... »
« Je sais je sais … Mais prend ton temps rien ne presse ok ? »
« Je vais essayer... »
Tu l'embrasses doucement puis tu sors. Tu marches dans les couloirs des laboratoires et tu vois la machine à café. Oui un bon café te ferait plaisir... Tu tapes contre la machine de rage :
« PUTAIN JE ME SUIS PLANTE OU ? »
Puis tu vois quelqu'un arriver. C'est pas vraiment le meilleur moment mais après tout tu te dis que discuter avec un collègue scientifique pourra te permettre de trouver la solution à ton problème. Tu prends doucement ton café en remuant le sucre à l'intérieur attendant de voir de qui il s'agit.