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Nom : Lichtenberg Prénom(s) : Barnabas Gerald Age apparent : / Age réel : 27 ans. MAJ -> +2 : 29 ans ~ Statut civil : Réel Métier : Agent du Gouvernement dans les renseignements. Sexualité et statut: C'est tabou. S'il vous plaît, il ne préfère pas en parler. Pas du tout. Lieu d'habitation : Centre d'Edernys. Dans un appartement luxueux. Petit mais vraiment pas mal.

Description physique : Il est mince Barnabas. Tout le contraire de la petite boule de graisse qu'il a auparavant été. Il paraît même un peu minable et voûté parfois. Sans doute à cause de tout ce qu'il a subi étant plus jeune. Il a des cicatrices aussi, Barnabas. Gracieusement occasionnées par son demi-frère, Emelrich. De taille normale pour un homme, il a des cheveux bruns, assortis à ses yeux. Quelques mèches plus claires strient sa masse capillaire. On dirait qu'à force d'avoir peur, ses cheveux ont un tantinet blanchi prématurément. Bref. Barnabas des fois, on dirait vraiment que c'est un chien battu.

♣ TON CARACTERE ♣
On le qualifie souvent d'endormi, de dans la lune, de déphasé parfois. Barnabas est un peu à la masse. Barnabas a un visage triste. Et il n'est pas non plus la vivacité incarnée. Il fait partie de la catégorie de ceux qu'on pourrait qualifier de... mous du bulbe rachidien. Pourtant, il est loin d'être abruti. C'est juste qu'il n'est pas du genre à bondir pour donner une réponse. Il lui faut déjà le temps de comprendre la question. Vraiment, il n'est pas bête. Pour preuve, il bosse aujourd'hui au sein du Gouvernement. S'il était stupide, on l'aurait déjà viré.

Une autre caractéristique qu'on peut remarquer chez Barnabas, c'est qu'il ne parle pas beaucoup. Sans doute parce qu'il est timide, et peut-être aussi parce qu'il n'en ressent pas le besoin. Il saura faire des efforts, si le besoin s'en fait sentir, mais surtout si ça peut lui être utile. Peut-être qu'il ne parle pas beaucoup parce qu'il est peureux aussi... Pourquoi est ce qu'il est peureux ? Ça c'est une autre histoire. Une franchement glauque histoire. Quelque chose qu'il n'a pas du tout envie de remuer.

Dernière chose. Le sexe, chez Barnabas, c'est tabou. Vraiment tabou. Dans le genre qui lui cause une crise de panique de magnitude 5,8 sur l'échelle de Richter (oui oui). Pourquoi ça ? C'est lié à son naturel peureux. C'est lié à cette horrible histoire.



♣ TON HISTOIRE ♣
ça fait vingt sept ans qu'il est né Barnabas. Barnabas Gerald Lichtenberg pour son identité complète. Il est né dans le Quartier Est. Pas de quoi se plaindre d'un manque quelconque de moyens quoi. Il aurait pu être un gosse heureux. Un gosse très heureux même. Il aurait pu... S'il n'y avait pas eu son grand demi-frère. Ou plutôt si son grand demi-frère n'avait pas eu à venir habiter chez ses parents, suite au décès de sa mère. Il aurait pu être heureux, si ce demi-frère ne l'avait pas haï. Emelrich était de quatre ans son aîné. Quatre ans, ça joue beaucoup dans les rapports de force. Et pour Barnabas, ça a bien évidemment été en sa défaveur.

Durant de longues années – vraiment trop longues ces années – il a subi mille tortures et tourments de la part d'Emelrich. Insultes, coups, chantage affectif, menaces, brûlures... Il a tout eu. Et il n'a jamais osé se rebeller. Jamais. La peur viscérale que lui inspirait Emelrich le tétanisait, l'empêchait de vouloir se rebeller, de vouloir se plaindre...
Toute son enfance a été détruite par Emelrich. Ses jouets, son corps, son âme. Chaque parcelle de lui ou de ce qui lui appartenait lui fut arrachée, blessée. Emelrich tenta même de le noyer à la piscine, mais, devant son échec, il mentit, prétexta que c'était Barnabas qui avait voulu le tuer. Et le petit garçon, trop mauvais orateur, ne parvint pas à se défendre devant cette accusation.

Le pire... Le pire fut la nuit où Emelrich lui a volé son innocence. Cette nuit où il fut définitivement brisé. Il faisait chaud... C'était au printemps. On aurait pourtant dit l'été... Les deux garçons dormaient dans la même chambre, dans des lits superposés. Barnabas en bas, Emelrich en haut. Il faisait si chaud... la chaleur le faisait ardemment suer. Et puis soudainement, il a fait plus chaud. Beaucoup plus chaud. Beaucoup trop chaud. Emelrich l'avait rejoint dans son lit... Emelrich, cette nuit là, le fit passer du côté des grands. Bien trop tôt pour un garçon de douze ans. Bien trop tôt pour un enfant fragile. Bien trop tôt pour quelqu'un de non consentant. Barnabas, cette nuit là, hurla de toute la force de ses cordes vocales. Il se débattit, pleura, hurla encore à qui mieux mieux. Ses parents étaient de sortie. Son effort oral fut vain. Emelrich fit son affaire, le laissant ensuite telle une poupée de chiffon sur son lit, vide de tout sentiment, ressentant juste la douleur...

Peut-être que Barnabas aurait pu passer au dessus si Emelrich n'était pas resté encore à la maison pendant un an. Peut-être qu'il aurait pu se reconstruire. Mais avec les menaces, les chantages, la souffrance... il mincit, devint plus triste, plus faible, à la limite de la maladie qu'est l'anorexie.

Et puis un beau jour, Emelrich part enfin : il va avoir son propre appartement pour étudier. Là, c'est le début de la renaissance pour Barnabas, qui ne faisait plus que raser les murs, qui ne faisait plus que sous vivre. Il allait pouvoir se reconstruire – difficilement vu qu'il était brisé pour toujours. Et puis il a réussi à s'endurcir. À étudier. À éviter Emelrich dès qu'il y avait des risques qu'il le croise. Et puis il a fini par arriver au gouvernement. Pour y travailler dans les renseignements.

Et maintenant, il a un nouveau but. Un but qu'il s'est fixé et dont rien ne pourra le détourner. Un but qui s'appelle la vengeance. Barnabas fera tout – vraiment tout – pour ruiner la vie d'Emelrich, comme lui a ruiné son enfance et son adolescence. La vengeance étant un plat se mangeant froid, le jeune homme prévoit de prendre son temps, mais de frapper fort. Le plus fort possible.