Le spectacle vient de se terminer et j'ai mal aux mains à force d'applaudir. Ce que j'aime le plus dans mon travail ( après le fait qu'il me permette de payer le loyer et les courses bien sur), c'est de pouvoir profiter des pièces. Je suis ouvreuse mon boulot consiste donc à accompagner chaque spectateur à sa place, avec le sourire et de la bonne humeur évidement. Ce n'est pas un métier difficile en soit, mais ça ne fait pas rêver non plus. Mon véritable rêve serait de pouvoir changer de coté de la salle, et de pouvoir monter sur les planches. Mais bon pour le moment il faut bien trouver un moyen de manger...
Les lumières se rallument et les gens commencent à s'agiter sur leurs siège. Je me dépêche de regagner la sortie pour adresser un dernier sourire aux spectateurs et leur souhaiter une bonne fin de soirée. Les gens défilent sans que je les vois vraiment, et je me contente de répéter inlassablement la même formule de politesse. Une fois les derniers spectateurs sortis de la salle je récupère mes affaires, ferme la porte et me prépare à rentrer chez moi. La journée et la soirée ont été longues et il commence à se faire tard. Dehors la nuit à envahit les rues. IL me tarde de pouvoir me poser sur mon lit avec une tasse de thé bien chaude. Je donne le dernier tour de clés quand je vois arriver vers moi un homme d'une trentaine d'années avancer vers moi. Son uniforme militaire me et de suite mal à l'aise. Même si je reconnais un uniforme aujourd'hui hors d'usage, je n'aime avoir affaire avec des représentants de l'autorité. Je ne suis pas en situation régulière et si jusqu'à présent je m'en suis plutôt bien sortie c'est grâce à la plus grande prudence. Cependant il serait totalement stupide de s'enfuir maintenant, je me contente donc d'attendre de voir ce que me veut cet homme. Lorsqu'il arrive à ma hauteur je reconnais un des spectateurs qui vient de sortir, et je me détends. Il a surement oublier quelque chose dans la salle.

Une fois n'était pas coutume, James était sorti, et ça n'avait rien à voir avec sa fondation. Non, ce soir, il était sorti dans la simple optique de se détendre. Il n'était pas un grand fan de théâtre mais ce soir l'occasion s'était présenté, et au final, il n'avait pas regretté. Il avait passé un moment plus qu'agréable, et à la fin de la représentation, il avait applaudi avec tout le monde. Il avait attendu que la salle se soit vidée un peu avant de sortir à son tour sans avoir à batailler dans la cohue ambiante, et s'était mis en route vers chez lui.

Il s'était donc dirigé vers l'arrêt de bus le plus proche, moyen le plus rapide de rejoindre la fondation à cette heure, et quand son téléphone avait sonné dans sa poche, il avait rapidement vérifié l'écran pour consulter son message. Sauf qu'en remettant l'objet dans sa poche, il s'était aussi aperçu qu'il avait perdu quelque chose en chemin. Il fouilla ses autres poches, dans le doute, sans rien trouvé, et fit demi-tour en pestant contre lui-même. Il avait enlevé son manteau au théâtre, il avait pu perdre son badge à ce moment-là. Il avait suffisamment fait la morale à Clare, et sentait que si c'était lui qui se ramenait à la fondation sans son badge, il allait en entendre parler. Il pressa le pas, pour rejoindre le théâtre avant que tous les employés ne soient partis, et accéléra encore en voyant une jeune femme en train de verrouiller les portes. S'il ne se trompait pas, c'était la jeune femme qui l'avait conduit à sa place.

« Excusez-moi ! »

Il fit les derniers mètres en trottinant, et s'arrêta devant elle, à peine essoufflé.

« Pardon, excusez-moi de vous déranger, mais je crois que j'ai fait tomber mon badge. Vous pourriez m'ouvrir les portes ? Ça ne prendra qu'une minute je vous assure ».

C'était bien ça, il avait effectivement oublier des affaires dans la salle. Même si j'avais très envie de le laisser en plan, et de rentrer chez moi, je ne pouvais pas faire ca. Çà arrivait à tout le monde d'oublier ses affaires (moi la première), et en plus cet homme s'était montré des plus polis. De plus cela ne prendrais pas plus de quelques instants. C'est donc avec un sourire, que j'espérais pas trop crispé, que je lui répondis.

-Pas de problème, laissez moi juste un instant que je réouvre la porte.

Je fis tourner la clé dans la serrure, j'allumais la lumière et m’effaçais pour laisser l'homme entrer. Je le vis se diriger vers son siège et je laissais mon esprit vagabonder. Il faudrait que je pense à aller faire des courses, je n'avais presque plus rien à manger. Quand il revient près de moi je fus tirée de ma rêverie. Je lui demandais alors poliment:

-Vous avez trouvé ce que que vous cherchiez?

Il sembla à James que la jeune femme était en train d'hésiter, mais heureusement pour lui, elle accepta de lui ouvrir.

-Pas de problème, laissez moi juste un instant que je réouvre la porte.

Il lui rendit son sourire, et pénétra dans le théâtre, désormais vide. Une atmosphère clairement différente régnait dans les lieux, maintenant qu'il était vide. Avec les veilleuses aux murs, et la faible lumière qu'elles diffusaient, James se dit que ça aurait pu être un décor parfait pour un film d'horreur. Il s'empressa de rejoindre sa place, regardant sous les sièges de sa rangée alors qu'il approchait de son siège. Il passa la main derrière le siège, et finit par remettre la main sur son badge, sous le siège voisin. Il fit aussitôt demi-tour pour rejoindre la jeune femme, et celle-ci lui demanda :

-Vous avez trouvé ce que que vous cherchiez?

Il lui montra son badge, et le rangea enfin dans sa poche.

« Merci, c'est très gentil à vous d'avoir bien voulu me rouvrir ».

Il allait se diriger vers la sortie, lorsqu'il se retourna une dernière fois vers la scène plongée dans la pénombre, et qu'il commenta :

« C'est très différent sans les acteurs, vous ne trouvez pas ? L'endroit fait vide sans personne sur scène... Il faut dire que la pièce était excellente ».

Il haussa vaguement les épaules. Ce n'était peut-être ni le lieu, ni le moment pour philosopher.

« Enfin, je ne vous embête pas plus longtemps. Merci à vous ! »

Il répondit à ma question par l'affirmative, et me montra un badge plastifié. Cela ressemblait au badge que l'on doit porter en entreprise, et je me dis que j'avais bien fait de lui ouvrir. Je n'aurais pas aimé qu'il est des problèmes au travail par ma faute. Il se tourna une dernière fois vers la salle avant d'ajouter :

« C'est très différent sans les acteurs, vous ne trouvez pas ? L'endroit fait vide sans personne sur scène... Il faut dire que la pièce était excellente ».

Je jetais également un coup d’œil vers la salle et hochais la tête. C'est vrai que la pièce avait été excellente mais j'aimais voir cette salle vide. Quand elle arrivait le matin, elle avait l'impression que la salle se réveillait. Les femmes de ménages nettoyaient, puis les musiciens, comédiens et autres petites mains venaient faire les derniers réglages. Elle aimait regarder ce ballet de gens, souvent pressés, qui s'interpellaient, se croisaient et riaient ensemble. Quelques dois elle donnait un petit coup de main, rajustant une bretelle par ci, ou un décors par la. Elle aimait faire partie de ce monde.

-Vous avez raison lapièce était excellente. Une des meilleures que l'on est programmé cette année. ENfin à mon avis bien sur, ajouta t'elle en riant. Mais si vous voulez tout savoir, je préfère cette salle avant les représentations. Quand la tension monte, que les spectateurs ne sont pas encore la mais que tout le monde se prépare et attend nerveusement et impatiemment le début de la pièce.

Elle se rendit compte qu'elle s'était un peu emportée, elle s'excusa donc rapidement:

-Je suis désolée, je m'emporte facilement sur ce sujet. Je ne voulais pas vous faire perdre plus de temps.

Sa phrase fit échos a celle du spectateur, qui lui assurait ne pas vouloir la retenir plus longtemps non plus.

-Vous avez raison la pièce était excellente. Une des meilleures que l'on est programmé cette année. ENfin à mon avis bien sur. Mais si vous voulez tout savoir, je préfère cette salle avant les représentations. Quand la tension monte, que les spectateurs ne sont pas encore la mais que tout le monde se prépare et attend nerveusement et impatiemment le début de la pièce.

James eut un sourire amusé, pendant qu'il écoutait la jeune femme avec attention, mais elle s'excusa ensuite de s'être emportée.

-Je suis désolée, je m'emporte facilement sur ce sujet. Je ne voulais pas vous faire perdre plus de temps.

« Oh non je vous assure, ce n'est pas grave. J'aime rencontrer des gens passionnés par ce qu'ils font ».

Il la rassura d'un sourire et commenta :

« Je ne viens pas souvent au théâtre mais je vous crois sur parole ».

Enfin, même si cette discussion était plaisante, James avait tout de même l'impression d'abuser du temps de la jeune femme. Il était tard, elle avait sûrement hâte de rentrer chez elle.

« Encore une fois, merci de m'avoir ouvert ».

Il franchit les portes pour la seconde et il espérait la dernière fois de la soirée – à moins qu'il n'ait encore oublié quelque chose – puis il se tourna vers la jeune ouvreuse :

« Vous me sauvez la vie vous savez ».

HRP: Je suis désolée je viens de me rendre compte que dans mon post précédent je passais de la 1er à la 3eme personne. Je vais essayer de faire un petit plus attention ^^

La jeune femme fut rassurée par les paroles de l'inconnu. C'es vrai qu'elle était passionnée par le monde dans lequel elle avait mis les pieds. Même si pour le moment elle n'était qu'un pion parmi tant d'autres elle espérait pouvoir un jour monter à son tour sur les planches d'une scène. Il affirma ensuite qu'il ne venait pas souvent au théâtre, ce à quoi elle répondit gentiment :

-C'est déjà bien que vous veniez de temps en temps. C'est vrai que le théâtre n'est pas le premier loisir des gens de cette ville, mais c'est vraiment dommage parce que certaines œuvres méritent le déplacement.

Tout en continuant cette conversation, ils se rapprochèrent de la sortie, et Amaëlys commença à regretter que cette conversation s'achève si vite. Elle qui avait hésité à ouvrir la porte, prenait maintenant un grand plaisir à cette discussion. Il faut dire que la jeune femme n'avait pas beaucoup d'amis, tout au plus quelques connaissances de travail, mais elle avait rarement l'occasion de parler de cette manière à quelqu'un. En franchissant la porte, l'homme la remercia encore une fois, et elle prit conscience qu'elle ne connaissait même pas son prénom. Elle le lui demanda donc avec un grand sourire.

-Ne vous inquiétez pas ce n'est rien. Je n'aurais pas aimé que vous ayez des ennuis à cause de ce badge perdu. Au fait, puis-je vous demander votre prénom?

Il hocha pensivement la tête, pendant qu'il écoutait la jeun femme. Peut-être qu'il aurait dû essayer de venir plus souvent, mais avec le boulot qu'il avait constamment à la fondation... c'était déjà un miracle qu'il ait réussi à se libérer pour une soirée complète.

Lorsqu'il se tourna pour saluer la jeune femme, celle-ci lui assura que ce n'était pas grand chose, mais tout de même.

-Ne vous inquiétez pas ce n'est rien. Je n'aurais pas aimé que vous ayez des ennuis à cause de ce badge perdu. Au fait, puis-je vous demander votre prénom?

« Oh, oui, bien sûr ».

Il lui tendit la main, et se présenta :

« James Harper. Et vous ? »

Il lui répondit en lui tendant la main :

-James Harper. Et vous ?

Amaëlys répondit à son tour en serrant la main de son interlocuteur:

-Ama Garcia.

La jeune femme ne donnait jamais son vrai nom lorsqu'elle rencontrait quelqu'un. Elle avait refusé de se faire recenser et vivait donc dans l'illégalité. Même si James paraissait être un homme honnête, elle ne savait jamais vraiment à qui elle avait à faire. La prudence usait donc toujours de la plus grande prudence, et c'est surement ce qui expliquait qu'elle s'en sorte si bien. Elle décida donc de questionner un peu plus son interlocuteur pour savoir qui il était réellement.

-Et vous faites quoi dans la vie ? Je veux dire à part venir voir des pièces de théâtre bien sur ajouta t'elle en souriant.

« Ama Garcia. » se présenta la jeune femme en lui serrant la main.

« Enchanté » assura-t-il avec un sourire franc.

« Et vous faites quoi dans la vie ? Je veux dire à part venir voir des pièces de théâtre bien sur ».

Il retint un rire. Pour sa défense, cette question était devenue pour lui de plus en plus rare, surtout dans cette partie de la ville. Fourrant les deux mains dans les poches de son pantalon, il répondit :

« Je suis à la tête d'une fondation qui vient en aide aux irréels. Rhéa Silva, je ne sais pas si vous en avez entendu parler. On fait quelques meetings, ce genre de chose, on aide les irréels à s'intégrer, on essaie de changer leur situation légale aussi ».

Il préférait ne pas trop s'étaler non plus, au cas où elle n'aurait pas été réceptive. En même temps dans la plupart des cas où les gens n'étaient pas réceptifs, on l'avait déjà interrompu depuis longtemps.

« Autant dire que mon boulot est un sujet de polémique en soi, pas vrai ? »

Il lui expliqua alors ce qu'il faisait dans la vie. Alors comme ca il était à la tête de Rhéa Silva. La jeune femme en fut assez impressionnée. Elle avait entendu parler plusieurs fois de cette association même si elle n'avait jamais osé faire appel à eux. Il fallait quand même avouer que leur concept était assez novateur, puisqu'ils s’intéressaient au Irréels, et tentaient de leur venir en aide. Il ajouta ensuite que le sujet était polémique. C'est le moins que l'on pouvait dire. Si tout le monde n'était pas contre les Irréels, peu de personne à Edernys n'avait pas d'avis sur la question. En l'écoutant, Amaëlys se dit que parler de son métier était presque aussi imprudent que d'avouer être un Irréel. On ne savait jamais à qui l'on avait à faire.

-Effectivement c'est un sujet qui généralement ne laisse pas de marbre. Vous ne devez pas rencontrer que des partisans à votre cause.

-Effectivement c'est un sujet qui généralement ne laisse pas de marbre. Vous ne devez pas rencontrer que des partisans à votre cause.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire.

« C'est peu de le dire. On m'a tiré dessus à cause de mes sympathies irréelles il y a quelques mois ».

Et il avait hérité d'une bien belle cicatrice et de petites douleurs chroniques. Il avait échappé à son assistante qui avait essayé de l'achever, c'était un plus.

« Enfin je vous rassure, tous les opposants ne sont pas aussi... extrêmes. Certains se laissent même convaincre, dans une certaine mesure ».

Bien sûr, c'était un travail de longue haleine, et en général, quand ils arrivaient à convaincre quelqu'un, avec la fondation, le quelqu'un en question n'était qu'un sceptique, et pas un fervent opposant.

« J'imagine que votre travail à vous est plus calme ».

HRP : petite précision, Illuvis, c'est le nom du forum, et le nom de la drogue qui permet de créer un irréel, mais concernant la cité-Etat, il s'agit d'Edernys. Tu as fait une petite erreur dans ton post précédent. Voila Voila!

Il lui confirma ce qu'elle savait déjà. Effectivement ce n'était pas un travail de tout repos.

C'est peu de le dire. On m'a tiré dessus à cause de mes sympathies irréelles il y a quelques mois

Ah quand même. La jeune fille n'aurait pas imaginé que la cause anti-Irréels soient aussi radicale. Ce n'est pas vraiment le fait que l'on est pu vouloir tuer quelqu'un qui la surprenait. Il n'était pas rare que les opposants s'attaquent aux Irréels, mais elle n'aurait pas imaginé qu'ils puissent aussi s'attaquer aux Réels. Elle s'inquiéta alors de son état de santé.

-Se faire tirer dessus carrément! Vous n'avez pas eu de séquelle? demanda t'elle gentiment.

Il lui apprit également qu'il arrivait parfois à faire changer d'avis certaines personnes. Cela l'étonna également. Même si généralement elle faisait tout son possible pour éviter les anti-Irréels, les rares qu'elle avait rencontré étaient bien campés sur leurs positions, et restaient sourds à tous arguments pouvant modérer leur avis.

-C'est une bonne chose d'apprendre que tout le monde n'est pas borné et que quelques personnes peuvent changer d'avis., ajouta t'elle en souriant.

Il supposa par la suite que son travail était plus calme. C'est vrai, en temps normal le plus gros problème qu'elle ai à résoudre, était de savoir gérer des gens mécontents de leurs placement dans la salle.

-Effectivement, je dois vous avouer que pour le moment personne ne m'a jamais pointé une arme dessus pour changer de place. Mais qui sais peut-être un jour. dit-elle en riant.

HRP: Merci pour la précision je vais changer ca de suite.

-Se faire tirer dessus carrément! Vous n'avez pas eu de séquelle?

Touché par sa sollicitude, même si c'était par politesse, James secoua négativement la tête.

« Juste le bras en écharpe pendant quelques temps, et une belle cicatrice, rien d'autre ».

Ça et peut-être une petite paranoïa à chaque fois qu'il devait monter sur scène pour un meeting. D'autant que le tireur n'avait toujours pas été appréhendé et que malgré les assurances qu'il avait pu recevoir, il n'était pas certain d'être pour autant en sécurité.

-C'est une bonne chose d'apprendre que tout le monde n'est pas borné et que quelques personnes peuvent changer d'avis.

« Ça donne un peu d'espoir oui. Qui sait. Peut-être que dans quelques années, l'irréelophobie sera derrière nous ! »

Enfin... il était peut-être idéaliste, mais ces derniers temps... James commençait à se dire que ce n'était peut-être pas quelque chose qu'il verrait de son vivant.

-Effectivement, je dois vous avouer que pour le moment personne ne m'a jamais pointé une arme dessus pour changer de place. Mais qui sais peut-être un jour.

« J'espère pour vous que ça n'arrivera jamais. Se faire tirer dessus n'est vraiment pas une expérience agréable ».

Se faire pointer une arme dessus non plus d'ailleurs.

« Ça fait longtemps que vous travaillez ici ? » s'enquit-il, autant par politesse que parce qu'il avait envie de poursuivre la conversation.

La jeune fille se dit qu'il avait quand même eu de la chance, un bras en écharpe ce n'était pas grand chose comparé aux conséquences imaginables. Elle répondit donc avec un sourire:

-Au final plus de peur que de mal. Vous avez quand même de la chance, enfin si on peut parler de chance.

En ce qui concernait l'irréelophobie, Amaëlys avait quand même un peu de mal à partager son enthousiasme. Même si petit à petit les mentalités semblaient changer, les opposants aux Irréels étaient encore nombreux et surtout virulents, comme le prouvais la mésaventure de James. Elle resta donc assez prudente dans sa réponse.

-Je pense quand même qu'il faudra beaucoup de temps avant que les Irréels soient acceptés dans la société, ou du moins qu'ils puissent assumer leur condition...

En ce qui concernait les armes, le jeune femme ne pouvait que lui donner raison. Même si ce n'était jamais arrivé elle avait peu envie que quelqu'un lui tire dessus. En même temps la plupart des gens, en tout cas les gens normalement constitués, ne rêvaient pas de se faire tirer dessus.
Il enchaîna ensuite sur son travail. C'était un sujet un peu moins risqué, et Amaëlys prenait plaisir à cette conversation, elle répondit donc avec entrain:

-Non cela fait à peine deux semaines, c'est encore tout nouveau pour moi. Et vous, cela fait longtemps que vous défendez la cause Iréelle?

Il hocha la tête. Ça, pour avoir eu de la chance... une partie de lui s'était quand même un peu vu mourir devant tout le monde. La jeune femme semblait également plus sceptique que lui, concernant la condition des irréels. Mais il ne pouvait pas lui en vouloir d'être sceptique.

-Je pense quand même qu'il faudra beaucoup de temps avant que les Irréels soient acceptés dans la société, ou du moins qu'ils puissent assumer leur condition...

En ce qui concernait les armes, le jeune femme ne pouvait que lui donner raison. Même si ce n'était jamais arrivé elle avait peu envie que quelqu'un lui tire dessus. En même temps la plupart des gens, en tout cas les gens normalement constitués, ne rêvaient pas de se faire tirer dessus.
Il enchaîna ensuite sur son travail. C'était un sujet un peu moins risqué, et Amaëlys prenait plaisir à cette conversation, elle répondit donc avec entrain:

-Non cela fait à peine deux semaines, c'est encore tout nouveau pour moi. Et vous, cela fait longtemps que vous défendez la cause Iréelle?

« Hum... un an et demi environ » répondit-il. « Avant ça la fondation servait un but un peu différent ».

Rendre la vie des gens meilleure, tout ça. Un peu un fiasco, mais bon.

« C'est encore tout récent comme emploi. Vous travaillez pour... financer vos études ou quelque chose ? »

Il se demandait si elle voulait vraiment faire carrière dans cette branche, ou si elle avait d'autres ambitions, mais s'était résolue à prendre ce travail en attendant de trouver mieux.