Erwann DUSTER

« Il y a trois sortes d'intelligence : l'intelligence humaine, l'intelligence animale et l'intelligence militaire. »

Juste un brin à la course de vos secrets, il a horreur lorsque quelque chose lui échappe. Duster possède ce besoin de tout connaître sur les gens qui l’entourent. Il semblerait que cela comble assez bien le trou noir qui s’est formé entre son entourage et lui. Cette envie de tout savoir lui permet d’avoir une vue d’ensemble sur les personnes qui comblent l’espace autour de lui. Pourtant, cela ne signifie pas qu’il sera l’ami le plus intéressé et le plus avenant. C’est bien tout le contraire. Lorsqu’il en connaît suffisamment sur quelqu’un, il passe carrément à autre chose. Erwann s'attache très rarement à une personne. Même s'il montrera beaucoup d'affection, il est fort probable que les mois qui suivent, il vous juge comme un parfait étranger.

Lui mentir reste très difficile, il décode les expressions aussi facilement qu’il lit un ouvrage en une soirée. De toute manière, pour ceux qui le connaissent, ils ne leurs viennent pas l’idée de lui raconter des conneries. D’ailleurs, il aura tendance à vous rire au nez si vous lui racontez le pire mensonge. Parfois, il s’amusera même à vous poser les questions les plus épineuses pour vous mettre dans l’embarra. Duster n’a pas l’air sympathique de loin, mais lorsqu’on s’en approche, on remarque qu’il plaisante sur beaucoup de sujet différent. Bien entendu, il ne plaisante pas toujours sur des sujets qui vous feront rire, ces sujets pourraient même vous concerner.

Il ne dévoile jamais rien sur lui. D’ailleurs, on retrouve peu d’information sur son sujet et sur sa famille. Tout ce que l’on sait, c’est que sa famille faite partie de la haute société et que son père possède un poste au gouvernement. Les autres informations au sujet de sa vie ont été comme effacées.

Duster n’est donc pas un bon ami à qui se confier. Il ne répètera rien sur vous, bien sur, mais le gardera bien au chaud jusqu’au jour où il pourra s’en servir contre vous. L’amitié, trop peu pour lui. Il n’a jamais réellement voulu s’attacher à quelqu’un. Lorsqu’on a essayé un nombre incalculable de fois, on abandonne. L’espoir est pauvre.

Le militaire a une vie plutôt simple. Il ne cherche pas à aller dans l’héroïque, et a toujours refusé d’être gradé. Alors, pourquoi sauve t-il les gens ? Cela ne lui apporte pas grande chose au final, puisqu’il évite tout contact rapproché avec son entourage. Mais vous savez, personne n’est foncièrement mauvais. Profiter des gens est une chose, mais il y a toujours une partie de votre esprit qui essaiera de vous convaincre qu’on peut vivre autrement. Faire des fiches sur les personnes risquent d’effrayer pas mal de monde.

Pour le reste, Duster n’est pas infréquentable. Il est possible de parler avec lui. Sinon, il n’en serait pas là. Ils seraient perdus au fond d’un trou.

Au sujet des irréels, il s'intéresse d'assez près à ce sujet sans pour autant le montrer. Il n'a pas les oreilles partout, mais lorsqu'il remarque que quelqu'un en sait un peu plus que lui à ce sujet, il ne peut s'empêcher de l'interroger. De façon tout à fait aimable bien sur, mielleux parfois ? C'est possible. Profiteur on pourrait dire aussi. Le gouvernement, néanmoins, l'intéresse peu. Il faut dire qu'il en connaît les nombreuses facettes. Erwann a beau ne plus être en contact avec son père et vit une vie assez éloigné de sa famille, il s'arrange toujours pour en savoir un minimum sur les affaires de son paternel. Ainsi, il en sait beaucoup plus sur les agissements secrets ou pas du gouvernement, que sur les irréels.

Les vies sans surprise n'apportent aucune question ni réponse, elles sont mornes, plates, sans intérêt. Bien que ces gens là jouent dans la même cours de récréation que moi, cherchent la perle qui rendra leurs journées radieuses. Je parlerais bien de la quête vers le bonheur éternel dans certains cas, mais dans d'autres, je parlerais plutôt de quête de l'absurde. Je m'auto flagelle ? Peut être bien. Mais, tout le monde sur terre à une part de masochiste en lui. On cherche constamment le danger, on croit dure comme fer que le feu ne nous atteindra jamais, on tente par tous les moyens de modifier la perception des autres, on veut changer le monde à notre façon, on veut faire des choses héroïques, on veut aussi vivre dans le noir. Un sac d'absurdités qui se noient dans leurs propres absurdités. Chacun de ces points ne sont pas à attribuer à chaque personne ici bas, certains font des recherches beaucoup plus complexes, et parfois complètement détraquées.

Il a grandi dans une famille de choix. Le genre de famille qui offrait à ses enfants tout ce qu'il fallait, une miette d'amour, de bonheur, d'argent, de passion, d'intelligence, de justesse, d'attention, d'étincelles. Un tout qui reste incomplet mais qui a toutefois forger ce qu'est devenu le deuxième né de la famille. Il y a eu d'abord Milenn Duster, sa grande soeur, qui a suivi le chemin de son père avec audace. Il y a eu Erwann, qui a décidé de suivre deux voix en même temps mais qui ne correspondait pas totalement aux voeux de ses parents, puis il y avait eu le troisième, Enry Duster, qui n'a pas eu autant de chance que les deux premiers.

Tu sais. Je crois que cela fait un moment que j'y ai réfléchi. Il n'y a pas réellement de bonnes et de mauvaises personnes. La bonté et le mal absolue n'existe que dans les romans. Tous, aussi magnifique que nous sommes, avons des parts d'ombres et de bonté. On choisit de les montrer ou non. Ce qui nous forme, ce sont bien nos choix. Sont-ils bon ou mauvais ? On ne le sait réellement qu'après les avoir choisi. Est-il bon de réfléchir pendant de longues heures pour savoir quel est le meilleur choix ? Il n'en a jamais de meilleurs. C'est ainsi, parfois, il faut laisser faire le hasard, il est toujours plus fort que nous.

Il n'y a rien à raconter sur le passé. Car comme indique le terme, il est loin derrière. Le présent importe davantage. Le passé aide parfois à comprendre l'individu, à mieux le cerner. Duster n'a pas eu une enfance tranquille. L'absence de son père, l'ombre de sa soeur, le visage trop serein de sa mère, et un frère qui s'était volatilisé. Les longues années d'étude ont occupé la plupart de ses journées. Il n'a jugé que par cela. Les amis, il en a eu, comme tout le monde, mais il finissait toujours par s'en éloigner. Le visage des gens étaient parfois si différents que leur monstre intérieur. Lorsque votre cerveau mémorise chacun de vos gestes, et que votre cerveau analyse avec précision chacun de ces mouvements, il est difficile de rester stoïque devant ces visages qui vous mentent. Le mensonge est l'épine sous son pied, et c'est bien ce qui le rend malade.

La bonne nouvelle, c'est que je suis arrivé là où je voulais arriver. Je n'ai pas réellement envie de m'étendre. L'héroïsme n'a jamais été pour moi. Alors pourquoi ai-je décider de sauver la vie des gens ? Je pense qu'à défaut de ne jamais réellement les comprendre, je pourrais au moins panser leurs plaies. Cela me suffit. Les cicatrices intérieurs sont béantes, mais je ne les vois pas. Cela me suffit. La mauvaise nouvelle, c'est que j'ai retrouvé mon frère, perdu entre ces tombes. Je ne sais pas encore si je suis furieux contre ma famille, et comment cela a été possible de me cacher un si lourd secret. Après tout, je ne me souviens plus de lui, il était tellement jeune, je l'étais tout autant. Parfois je me demande si je ne me créais pas des mensonges à moi tout seul, pour ne pas voir la vérité en face. C'est ainsi, je ne peux pas chercher de réponses aux questions que je ne pose pas.

Pseudo : cromania
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Personnage sur l'avatar : Kotomine Kirei
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Une dernière chose à dire ? Je n'ai jamais rien à dire.