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Nom : Appledelhi Prénom(s) : Françoise Pseudonyme : Radical Edward Age réel estimé : 15 ans Statut civil : Réelle Métier : Elève Sexualité et statut: Assexuelle - Tout cela ne l'intéresse que très peu. Lieu d'habitation : Officiellement dans une famille d'accueil, actuellement sur un toit.

Description physique : Françoise Appledehli est une fille d'une quinzaine d'année, très fine et à l'apparence presque androgyne. Si ce n'était son visage légèrement féminin, il serait quasiment impossible de dire le sexe de Françoise. Ses jambes et ses bras sont longs, fins et souples. Au primaire, Françoise excellait à la gymnastique, bien que cela ne l'a jamais vraiment passionnée. Néanmoins, ses acrobaties lui ont apporté une petite renommée, suffisante pour lui garantir la paix. Ses cheveux rouges, toujours en bataille, coupés n'importe comment, lui donne une allure un peu folle, et trahissent son caractère décalé et déjanté. Elle ne s'en occupe vraiment que quand ils deviennent trop long, et elle les coupe alors elle-même. Sa peau est brunie par le soleil, qu'elle a eut l'habitude de côtoyer souvent lors de ses sorties plus ou moins improvisées et de ses pérégrinations diurnes à travers la ville. Elle porte des vêtements simples et légers, souvent un t-shirt blanc et un short noir. Elle ne porte des chaussures que quand on l'y oblige, c'est à dire souvent à l'école. Cela constitue pour elle seulement une raison de plus de ne pas y aller. En plus de cela, elle a avec elle une paire de lunette et une mallette-ordinateur. Cet attirail unique et construit avec des bricoles lui permet de se balader sur la toile.

Françoise est une enfant souvent rêveuse et dissipée, qui n'écoute que quand cela lui plait, et qui le reste du temps s'en fiche totalement. Elle n'a d'avis sur rien, et oscille entre être totalement évasive ou sur-excitée. Ses émotions sont souvent brutes, et elle peine à faire preuve de finesse avec les autres. Néanmoins, elle est le plus souvent enjouée, voir naïve, prenant tout du bon côté, tout avec légèreté. Elle peut facilement s'attacher à quelqu'un, l'appeler "ami", et s'en détacher quelques jours plus tard sans que cela ne pose de problèmes.

Radical Ed, d'un autre côté, est un personnage bien plus dangereux et complet. C'est tout d'abord un nom, qui s'est mis récemment à circuler avec un tas de rumeurs plus folles les unes que les autres. Radical Ed, c'est un hacker imprévisible, s'attaquant tantôt aux sites de la météo parce qu'ils se sont trompés, et le lendemain tentant de s'introduire dans les fichiers du Ministère de la Culture. Radical Ed n'a pas d'avis clair et réfléchis sur quoi que ce soit, ni les Irréels ni le gouvernement, mais pense généralement que tout le monde à le droit d'être heureux et de faire ce qu'il veut, surtout lui, du moins, c'est ce que les rumeurs disent. Ou pas. Qui sait?




Chef, on a un nouveau dossier, dit l'officier de la police en voyant son chef, l'inspecteur Merrick, entrer dans le commissariat. C'est à propos d'un nouveau hacker.
Bordel, j'ai pourtant dit que je voulais arrêter ces dossiers de merde, ça me concerne pas ça! répondit l'inspecteur en jetant son manteau sur son fauteuil, puis il s'y assit, froissant quelque peu le bas de son vêtement. Bon, reprit-il en soupirant, donnez moi ça.

Le dossier était... fin. Disons même léger. Cela voulait dire qu'il n'y avait en fait quasiment rien. En somme, trois attaques sur des sites sans grande importance ni point commun avaient été recensées, mais toutes les attaques étaient signées de deux lettres R.E. et un smiley jaune. Pourquoi lui avait-on confier un dossier comme celui-ci?
Surement pour la dernière attaque, sur un site couverture du gouvernement. Celui-ci était destiné à piéger les dealers d'Illuvis. Le site, Alrunzone.com, proposait tout un tas d'articles, et pour celui qui cherchait un peu trop, promettait des produits miracles. Les dealers un peu con se faisaient vite avoir, et il suffisait alors d'aller les cueillir.

Sauf que voilà, le hacker R.E. s'était attaqué à ce site. Et donc, ca devenait tout d'un coup une affaire sérieuse. Mais à part ces deux lettres, ils n'avaient rien. Absolument rien. Le hack parfait. Le site avait été mis à terre, et quand il a été relancé, rien avait disparu, rien n'avait été altéré. Mais qui sait ce que le hacker ferait des informations recueillies?

Le but n'était pas tellement d'enfermer le hacker, mais plutôt de le retrouver. En effet, au vue des récents événements, le gouvernement cherchait de plus en plus ce genre d'individus... Pour Merrick, ce n'était pourtant que des nuisances, et des dossiers inutiles qui s'entassaient et finissaient classés sans suite.

Mais une affaire était une affaire, et Merrick donna quelques ordres sur la marche à suivre pour récolter des informations. Cela allait être une longue journée.



En rentrant chez lui, l'inspecteur s'aperçut que le soleil déclinait déjà à l'horizon. En marchant vers sa petite maison, Merrick passait devant l'orphelinat. C'était un établissement assez sombre, et qui ne faisait pas envie. L'orphelinat était doublé d'une école, qui mélangeait élèves de l'orphelinat et élèves externes. Le bâtiment était gris sombre, l'horloge ne fonctionnait plus depuis longtemps, le goudron de la cour était défoncé. Néanmoins, quelques fois, quand Merrick passait devant les grilles de l'orphelinat, un visage souriant venait le saluer.

C'était Françoise Appledehli, une fille d'une quinzaine d'année maintenant, élancée mais au corps encore d'enfant, toujours de bonne humeur, même les jours de pluies. Il lui arrivait de ne pas la voir durant des semaines, mais ce n'était pas à cause de la météo, il l'avait compris assez vite, quand même sous une pluie torrentielle, elle était là pour le saluer.

Merrick avait eut l'occasion de discuter un peu avec certains des responsables de l'orphelinat. Françoise était là depuis plus longtemps que pas mal d'entre eux. Elle était une boule d'énergie, sans cesse en mouvement, et très souvent absente. Néanmoins, et à la surprise générale, elle arrivait à passer chaque année, sans avoir à redoubler. Elle était maintenant en secondaire. Elle avait voulu passer dans la filière pro-informatique, mais on lui avait refusé parce qu'elle avait déjà ruiné un ordinateur l'année précédente, et de fait, on l'avait plus ou moins forcée d'aller en pro-management.

Comme beaucoup d'orphelins, son nom lui avait été donné par les autorités. Et elle s'appelait donc Françoise Appledelhi.

Oï ami-specteur! Comment allez-vous aujourd'hui?Lui lança la tignasse rousse depuis les grilles de l'orphelinat.
Merrick retira son chapeau en souriant. Voilà un rayon de soleil dans sa journée. Il aimerait bien être toujours aussi positif et souriant. Elle n'avait pas eut une enfance facile ou privilégiée, et pourtant la voici presque chantant ces mots.
Très bien, merci Françoise. Et toi? Tu travailles bien j'espère?
Je vais bien bien bien~ dis Françoise en tournant sur elle-même avant de s'en aller en sautillant vers la cour de l'école.



Après une nuit de sommeil incomplète, perturbée par des rêves plus ou moins violents, fait de fusillades et de toutes sortes de moments qu'il voudrait oublier, l'inspecteur Merrick finit par se lever et s'habiller pour se diriger vers le commissariat.
En marchant dans les rues endormies, aux premières lueurs du jour sous un ciel couvert, l'inspecteur glissa ses mains dans les poches de son manteau, tentant de les protéger du vent frais, celui qui griffe la peau et fait descendre des frissons dans la nuque.
Il aperçut sur un toit une silhouette. Il avait d'abord cru voir une figure humaine déambuler avant de disparaître de sa vision. Il avait dû rêver, cela ne devait être qu'un chat. Ou un ivrogne. Il continua son chemin.

Arrivant au commissariat, il se glissa dans le bar d'en face, ouvert, à cette heure si précoce, seulement aux pires habitués. Il s'assit au bar, et commanda un whisky. Qu'est ce qu'il en avait marre de cette ville et de cette vie.



Chef, voici les données récupérées sur le terrain hier et aujourd'hui, dit l'officier en passant le dossier à Merrick. C'est quelque peu... discordant.

Merrick leva un sourcil en prenant le dossier et le parcoura des yeux. Son expression changea beaucoup durant cette lecture. En posant le dossier, regardant son officier, avec un expression entre rire et consternation, il lui dit:
Donc vous me dites qu'il s'appelle Radical Edward, et que son profil est un ancien pro du basket de 2m15 gourou hindou drag-queen extraterrestre?

C'est... c'est ce qui est ressorti de nos investigations et des témoignages recueillis, inspecteur, dit l'officier en regardant le sol.

INSPECTEUR! fit un autre officier en ouvrant en grand la porte de son bureau. Excusez moi de vous déranger, nous venons d'apprendre qu'il s'est produit une autre attaque. Cette fois-ci R.E...

Radical Edward. corrigea Merrick.

Pardon? répondit le deuxième officier coupé dans son élan.

Radical Edward, c'est son nom présumé. compléta Merrick en regardant le premier officier.

Ah. Eh bien Radical Edward a laissé un lien: www.catsonmars.re

Bien, alors il suffit d'y accéder? L'inspecteur se mit a taper l'adresse sur son ordinateur.

Attendez, nous ne savons pas si c'est sûr! Trop tard, Merrick venait d'appuyer sur la touche entrée. Son écran venait de s'éteindre, pour se rallumer sur une émoticône animée.

EDWARD EST LE ROI! EDWARD! EDWARD! Le petit visage sautillait alors partout. EDWARD, YAY EDWARD! Edward vous regarde! finit le visage en faisant un clin d'oeil. Et l'écran s'éteint, avant de se rallumer sur "Googledernys", le moteur de recherche le plus utilisé dans les environs.

Au moins maintenant, on sait qu'il s'appelle Edward, dit l'inspecteur Merrick.


Quelques heures plus tard débarquaient au commissariat certains hauts gradés de l'armée. L'affaire était confisquée, et Merrick n'en entendrait plus rien... ou presque. En rentrant chez lui ce soir là, il ne vit pas Françoise à la grille de l'orphelinat. Elle s'était surement encore enfuie pour vivre sa vie quelque part, faire quelque chose, nul ne sait quoi. Elle avait bien le droit après tout, de faire ce qu'elle veut. C'était sa vie, et elle était bien chanceuse d'en être encore au stade où elle peut faire ses choix.

Quelques semaines plus tard, il reçut un mot de son contact à l'armée. Celui-ci s'était fait de plus en plus discret. Néanmoins, Merrick tenait à savoir où en était l’enquête sur Radical Ed. Il s'était fait silencieux depuis quelques temps. Selon son contact, l'enquête avait été abandonnée, ca n'intéressait finalement plus le gouvernement, surtout si Radical Ed ne faisait plus de vagues.