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Nom : Abberline Prénom(s) : Ansel Age apparent : 28 ans Age réel : 30 ans Statut civil : Irréel Métier : Videur Sexualité et statut: Touche à tout, mais il a une préférence pour les femmes. Lieu d'habitation : Quartier Est, dans un appartement sous les combles.

Description physique : Il y a le physique qu'on ne choisit pas, il y a le physique qu'on nous a imposé, et il y a aussi une pauvre femme désemparée et brisée perdue au fond d'une poêle brûlant sur le feu. Ansel en impose, et pas seulement par sa taille, mais par ses traits peu communs. Ses cheveux bleu électrique et son regard bleu azur font pâle figure à côté cette mâchoire osseuse qui a adhéré à sa peau dès sa création. Si certains individus le considèrent comme un démon tout droit sorti d'un roman, il n'en est pas moins presque humain, si on arrivait à lui retirer ces os qui semblent gravés dans sa chair.

♣ TON CARACTERE ♣
Vide. Empathique. Blessant. Caractériel. Sauvage. Bancal. Protecteur. Vulgaire. Ces mots n'ont juste, aucun sens.
Ansel n'aime pas jusqu'à son identité, mais il n'en pipe pas un mot. La seule personne qui en sait quelque chose, est bien évidemment, sa créatrice. Belle brune déchirée dont la vie n'a aucun sens, femme qui a simplement eu besoin d'un appui et qui a trouvé un refuge dans la science. Aeri Abberline a juste voulu en faire un homme bon, plein d'empathie, un homme avec des bras pour la protéger pour y trouver un refuge stable. Elle a réussi, bien sûr, grâce à son arme brillante qu'est son intelligence, mais il y a eu aussi des ratés.
Un irréel n'est pas un jouet, ses émotions ne sont pas aisément manipulables. Si inventer un idéal n'est pas à la portée de tous : un esprit fin peut se tromper et se faire bouffer par ses propres peurs. La mort, la tristesse, la haine, la peur, la destruction.
Il n'y a rien qui l'intéresse vraiment si ce n'est qu'observer, gueuler, pestiférer sur le monde qui l'entoure. Il semble n'avoir aucun avis, les questions d'État le font rire, les gens le font rire, tout le fait rire. Ansel est juste là pour être une tache noire dans l'ensemble presque parfait qu'est notre monde. Il ne suit pas le mouvement, parce qu'il juge que sa seule autorité lui suffit.
En dehors de ces points, il lui arrive, lorsqu'un lien l'unit à une personne quelconque, que ces bons côtés ressortent. D'ailleurs, avec Aeri, c'était bien ça, ces bons côtés flottaient tels un charmant nuage au-dessus de sa tête, il en oubliait ses défauts qui faisaient pâlir les gens. Mais il n'y a plus d'Aeri. Morte ? Non. Elle est devenue autre chose.
Les irréels sont les résultats de la folie humaine, le gouvernement n'a aucun intérêt. Il n'y a rien d'autre à dire sur le sujet, car il s'en fout royalement, comme de son boulot, comme de ces gens qui croient s'adresser à un démon, comme de ce monde qui croit que la terre lui appartient encore.


♣ TON HISTOIRE ♣

- Défectueux. - Défectueux. - Défectueux.
Si ces termes avaient été crachés dans l'air ambiant, l'Aeri éreintée qu'elle était n'avait pas hésité à ouvrir sa gueule. Sa peur était palpable. Ses yeux écarquillés laissaient couler des larmes. C'était presque désolant à voir. Il n'y avait aucune faille disait-elle, tout était parfait, c'était comme elle l'avait imaginé, exactement ce que son esprit avait renvoyé. Un être qui ferait peur, un être qui en imposerait, c'est ce qu'elle avait imaginé.
Le nouvel être qui était né ne lui faisait pas peur, elle le voulait, elle accepterait tout. S'il y avait eu un souci au niveau physique, au niveau psychique tout allait. Il fut simplement renvoyé à sa créatrice, puis le dossier fut quasiment oublié sous une pile d'autres dossiers.

Aeri Abberline faisait partie d'une riche famille de banquiers. Sa vie avait été banale, elle avait obtenu son diplôme, avait profité d'études longues, et elle coulait des jours heureux sous le toit de ses parents. Elle avait eu de nombreux prétendants, car elle avait un charme bien à elle. Pourtant, son intelligence les faisait pâlir et les faisait simplement fuir. Et, lorsqu'ils ne fuyaient pas, elle était victime d'infidélité. Aeri n'avait absolument rien à voir avec la fille de riche basique, elle se sentait juste seule, elle broyait du noir à longueur de journée.
Elle avait été en contact avec les scientifiques sur ce nouveau projet, elle avait été intéressée, elle avait été jugée apte, puis elle avait tenté. Histoire de combler cette solitude qui ne cessait de la ronger.

Et là suite ? Si Ansel n'était qu'à moitié le bienvenu, elle le lui avait fait comprendre. Elle avait attendu mieux, mais elle s'était dit que ce qu'elle avait là lui satisferait aussi.

- Tu n'es pas exactement comme je l'avais imaginé.
- Et ?
- Tu représentes l'une de mes peurs les plus profondes.
- Mais encore ?
- J'ai peur de mourir seule.

Y avait-il un réel lien avec ce qu'il était ? L'esprit de sa créatrice avait-il détourné ses pensées les plus dissimulées ? La mort, la solitude. C'est réellement ce qu'il représentait avec une moitié de mâchoire qui lui brûlait la joue ?

- Alors, t'aurais dû dire que j'étais défectueux si ta propre création ne te plaisait pas.

Dans ses yeux, il avait cru y lire de la tristesse, parce que peut être n'aurait-il pas dû prononcer ces mots. Mais, il n'y avait rien à faire, chaque fois qu'il était dans son champ de vision, elle se mettait à trembler, elle se mettait à fuir, elle décidait de s'enfermer dans sa chambre. Elle subissait jusqu'à sa présence, elle n'essayait même pas de voir plus loin. Que dalle. Si Ansel avec le temps était devenu une boule de nerf ambulante, lorsqu'elle le renvoya de sa maison pour qu'il puisse, je cite "Vivre une vie meilleure", ce fut encore pire.